[ندعوك للتسجيل في المنتدى أو التعريف بنفسك لمعاينة هذا الرابط] Les étudiants de l'Ismas répondent à Khalida Toumi
Par Le Matin | 02/03/2013
Nous, les étudiants de l’institut supérieur des métiers des
arts du spectacle et de l’audiovisuel venons par ce onzième communiqué dans le
sixième jour de notre grève de la faim pour vous apporter la chronologie de
notre grève.
Les grévistes de la faim.
Le commencement a été avec une réunion le 02 février 2011
entre Mme la ministre de la Culture, les représentants des étudiants, les
professeurs, des responsables du ministère de la culture, l’administration de
l’institut et quelques cinéastes. Puis la visite de la ministre à l’institut le
6 et 7 février 2011, cette dernière à proposé de discuter l’ensemble des problèmes
en les partageant sur quatre ateliers :
1- Atelier diplôme et équivalence du diplôme :
L’accord stipule que le ministère de la culture
entamera les démarche pour l’introduction du système LMD a partir de la
promotion suivante (Rentrée universitaire 2011/2012) et cela par le dépôt du dossier
pour la Commission Régionale Centre, à Boumerdes, et que l’équivalence
du diplôme sera discutée avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur au cours de la semaine qui suit la réunion.
2- Atelier de la formation et l’encadrement pédagogique
3- Atelier matériel
et moyen pédagogique
4- Atelier de la vie culturelle et sociale
Or que les procès verbaux des ateliers restent sans
application, ce qui a poussé les
étudiants à envoyer une communication au
ministère de la culture le 19 février 2012 pour insister sur l’obligation de
l’application des 4 ateliers, et rappeler dans un exposé qui explique la
situation catastrophique de l’institut depuis la visite de la ministre notre exposé est resté sans réponse durant l’année 2012.
Le 14 janvier 2013,
nous avons envoyé une autre fois au ministère une indignation sur la
dégradation sociale et pédagogique à cause de la non application des
promesses, ajouté à cela les agissements et les décisions tyranniques
et improvisées du directeur de l’institut, qui dépassent les lois
constitutionnelles algérienne, et nous avons informé le ministère de la culture
sur la programmation d’une action de protestation sur les mauvaises conditions
qui ont conduit à traduction de 90 % des étudiants de l’institut au conseil
disciplinaire sous motif des absences répétées, malgré que le règlement
intérieur de l’institut est clair sur le point des absences l’article 13 qui
considère que la sanction des absences est
une affaire pédagogique, qui est
une prérogative des profs et non pas de l’administration, et ça ne nécessite
pas un conseil de discipline.
Le 16 janvier 2013, l’action de protestation a été faite
pacifiquement pour exprimer notre refus de
silence de la tutelle qui dure depuis
deux ans sur l’application des promesses.
Le 17 janvier 2013,
nous avons pris la décision d’entrer dans une grève de deux jours, le 21 et le 22 janvier 2013, pour mettre un
terme à la tyrannie et pour
l’application des quatre ateliers qui mettra fin à nos problèmes, et nous avons
demandé aussi l’ouverture d’une enquête sur les causes de la dégradation de la
situation au sein de l’institut.
Dans un élan entrepris pour éviter la grève, une délégation
du ministère de la culture s'est présentée à l'institut, et s'est réunie avec
les représentants des étudiants, ainsi que le directeur de l'institut, et ce le
20 Janvier 2013, et les membres de cette délégation ont rediscuté les quatre
ateliers auxquels ils avaient eux-même participé et validés en 2011 lors de la
venue de la ministre. La fin de la réunion n'a pas été concluante, et a été
loin de la hauteur de nos attentes, ce qui a conduit à observer une grève le 21
et 22 janvier 2013.
Le 22 janvier 2013, nous avons envoyé un préavis de
prolongement de la grève des deux jours à une grève limitée, du 27 au 31
janvier 2013, et après le déclanchement de celle-ci, le directeur a fermé la
cantine du 27 au 29 janvier 2013, sous prétexte que la grève est interdite.
Le 28 janvier 2013, nous avons envoyé à Madame la ministre
"un appel" pour qu’elle intervienne afin d’arrêter ces dépassements,
et dans le même jour, les représentants des étudiants ont reçu des convocations
pour se présenter à la justice administrative de Bir Mourad Raïs, après un
dépôt de plainte de 18 accusations par le directeur de l’institut.
Le 29 janvier 2013, nous avons envoyé aux autorités concernées un préavis d’une
grève ouverte, et dans le même jour le procès
de justice a été entamé en
présence des étudiants concernés, elle a prononcé sont verdict en innocentant
ces derniers des 18 accusations dont ils étaient incriminé, et a prononcé la
non légitimité du prolongement de la grève du 22 janvier 2013, ce qui nous a
obligé à envoyer à l’administration de l’institut et au ministère de la culture
un arrêt immédiat de la grève, et une annulation du préavis de grève qu’on
avait envoyé le 29 janvier 2013, et nous avons reprit les cours, et en l’espace
d’une semaine nous avons établi un grand nombre de rapports, signés et cachetés
par l’administration, à propos des enseignants absents, et cela est la preuve
qu’on n’est pas les véritables absents.
Le 3 février 2013, nous avons envoyé un nouveau préavis de
grève ouverte annoncée pour le 12
février 2013, avec 8 jours de dépôt de préavis, comme le stipule la loi du
travail, afin d’assurer la légitimité de la grève.
Le 12 février 2013, la grève illimitée a débuté, et le
directeur de l’institut a repris son action de fermeture de la cantine, et
cette fois pour une durée illimitée, et comme d’habitude cette action vient en
réponse à la grève des étudiants, qui est interdite catégoriquement par le
règlement intérieur de l’institut, article 53 ; article allant à l’encontre de
la constitution algérienne qui stipule clairement que la grève est un droit légitime
dans son article 57.
Le 21 février, un huissier de justice s’est présenté à l’institut, par ordre du
tribunal administratif pour constater et interroger les étudiants accusés par l’administration d’occuper les
appartements de l’institut, sachant que les étudiants sont hébergés dans des
chambres non pas des appartements, et que les étudiants en question sont des
étudiants exclus par un conseil disciplinaire illégitime, tenu
illégalement le 31 janviers 2013, et ce
afin de casser la grève avec n’importe
quelle méthode.
Dans cette atmosphère sombre et ces conditions précaires, et
la sourde oreille des autorités concernées,
et après avoir sollicité tous les
responsables du pays par vois de
plusieurs courriers, afin qu’ils sauvent
notre avenir et après avoir usé toutes
les possibilités, nous avons pris la décision d’entamer une grève ouverte de la
faim à partir du 24 février 2013.
Le 25 février 2013, le deuxième jour de la grève de la faim,
une note a été affichée interdisant l’accès
à toute personne étrangère à l’institut ; l’administration a interdit
l’accès aux familles des grévistes de la faim et à la famille médiatique et
artistique, une interdiction qui dure depuis le premier jour de la grève avant l’affichage de la note et jusqu'à
maintenant. Et dans le même jour le 25 février 2013, par voie de courrier, nous
avons fait appel à madame la ministre, afin d’intervenir pour sauver
la vie et l’avenir des étudiants et mettre un terme aux pratiques irresponsables et inhumaine de notre
administration.
Le 27 février , à une
heure tardive de la journée; une délégation de ministère de la culture,
composée de responsables du même ministère et de personnes qui ont refusé de
décliner leur identité, accompagnée de quelques agents de polices sont arrivée à l’institut, où ils ont
harcelé et menacés les étudiants, sans
prendre en considération l’état de santé des gréviste de la faim dans leurs
quatrième jour, et nous ont demandé d’évacuer les lieux dans les 24 heures qui
suivent, en s’appuyant sur la décision de madame la ministre (décision N° 104, décrétée le jour même du 27 février 2013, stipulant,
un arrêt temporaire de toute activité pédagogique à l’institut et exorant les
étudiants d’évacuer les lieux dans les 24 heures qui suivent).
Le 28 février 2013, est paru un communiqué de presse du
ministère de la culture sur le site de l’agence algérienne de la
presse (APS) qui a démenti nos
précédents communiqués, et qui a pour but de tromper l’opinion publique; et ce
en qualifiant notre grève de désobéissance civile d’un coté, et de l’autre de
nous dévier de notre but (qui est l’application immédiate des quatre
ateliers et l’ouverture d’une
enquête approfondie en urgence sur la
gestion de l’institut), vers une simple grève causée par un simple conseil de
discipline et l’exclusion de 15 étudiants. Et dans ce même communiqué, il est
cité que les grévistes de la faim ne sont qu’autres que les étudiants exclus,
mais la réalité et toute autre, car seuls trois d’entre eux sont concernés par
cette décision illégale.
Et dans ce même communiqué, nous avons constaté
l'exploitation de la décision du tribunal administratif ordonnant l’arrêt de la
grève précédente (vu l’illégalité du préavis de prolongement de la grève d’une
semaine chose qui a été faite), pour démontrer l'illégalité de la grève
actuelle. La grève actuelle a été entamée après respect de la décision de la
justice, et suite à un préavis de grève de huit jours comme le stipule la
constitution algérienne et comme ce fut préconisé par la coure administrative à
travers son verdict, et on ne peut donc en aucun cas confondre ces deux grèves.
Rappelons que le discision de geler toutes activités
pédagogiques décrété par le ministère de la culture, le 27 février 2013, nécessite l’implication du ministère de l’enseignement
supérieur et de la recherche
scientifique, qui est la tutelle
pédagogique de l’institut
Après ce rappel de la chronologie de notre grève, nous venons auprès de la famille
artistique littéraire et médiatique et à tous les hommes et les femmes libres
de ce pays par le biais de ce communiqué
urgent pour nous soutenir afin de préserver notre institut qui est l’unique en
son genre à travers le pays et sauver la formation artistique dans le domaine
public en Algérie, et pour cela nous
comptons sur votre soutien qui nécessaire aujourd’hui plus que jamais.
A la fin, nous vous informons que nous entamons la 2ème
semaine de la grève de la faim et que l’état de santé physique et morale des 10 grévistes de la faim se dégrade jour après
jour, sachant que ces deux derniers jour
nous avons transporté 3 d’entre eux a
l’hôpital et malgré leur état de santé ces derniers refusent d’arrêter et sont
déterminés à continuer jusqu'à leur derniers souffle.
Jusqu’à quand cette marginalisation de la jeune génération,
des artistes ; rescapés de la décennie noire dans une Algérie qui fête ses
cinquante ans d’indépendance ? Nous lançons un appel aux
organismes des droits de l’homme pour venir et faire leur devoir envers ce cas.
Nous avons besoin d’un médecin pour être
en permanence avec les étudiants
gréviste de la faim car leur état s’aggrave.
Bordj El-Kiffan le
02/03/2013